KIEFF

Angel me dit :.

« L'émotion est la substantifique moelle de la création artistique. 

Peindre est une nécessité, une divagation, un monologue, une tentative de quelque chose.

Peindre nous emmène toujours quelque part.

Une toile n'est jamais finie. On s'arrête de peindre à un moment donné. On y met un terme alors qu'on pourrait continuer.

On s'arrête de peindre par hasard, ou par instinct. 

On peint d'abord pour soi, éventuellement pour les autres.

Toutes les toiles sont liées, découlent ou sont inspirées par la musique, et depuis un certain temps le nom de la toile est celui d'un album, d'un titre ou d'un chanteur et que sans cette musique là, la toile ne serait pas ce qu'elle est. »

                                                                       Lena Kim

Kieff, une alsacienne-lorraine qui quitta ses brouillards de l'Est pour arriver il y a 26 ans sur les causses ensoleillés de notre Quercy. Cette immigrée de cœur se souvient d'où elle vient. A son pays minier, un attachement sans faille qu'elle exprime dans sa peinture avec une désinvolture de bon aloi ou selon, flamboyante, de la gravité, souvent une explosion de couleurs. Ses œuvres : un pied de nez à la vie, au sombre, au violent. Cette Loreleï adoucit son interprétation, plus d'écueil funeste, ce qui ne peut se dire avec les mots, mieux vaut l'écrire avec son pinceau, ses piments, en pigments à l'huile ou aux pastels. Angel me dit souvent : ''Peindre est un acte isolé, seuls face à nous-mêmes, sur l'instant nous ne sommes pas grand chose. De là naît parfois le paradoxe, d'une toile blanche jaillit un fondement à la vie, ce que l'on peut être, des profondeurs qui nous permettent d'appréhender ce que peut être, l'ivresse d'un peu de hauteur.''

Puisse t-elle vous émouvoir tout autant que moi!

M. LAFAYETTE